LA LIAISON : ALES - ARLES: Etape 2 = ARLES

   Lundi 2 MAI : JOUR 13:  Pour ALAIN

Ce matin, en me levant tard, des photos m'attendaient déjà sur l'ordinateur!
Comme je le disais tout à l'heure à mon amie Huberte, c'est presque une obsession, une drogue.
Pour certains c'est le café, moi c'est l'ordi et le chemin de Sergio, il occupe mon esprit et mon temps, mais c'est consenti! Serge est presque plus présent quand il part, que lorsqu'il est là ...
Revenons aux photos que j'ai replacées dans l'article d'hier. Si vous l'avez déjà lu, allez donc le revoir car c'est plus agréable lorsque c'est illustré !
10 h 30 Sergio me téléphone :
Il a quitté l'auberge à 8 h-1/4, s'est renseigné sur le trajet à prendre pour sortir de la ville et rejoindre la route d'Arles. Plusieurs possibilités mais divergentes, enfin 2 sont communes, il décide donc de faire cette partie à pied aussi. Serge avait hésité à prendre le bus car cela faisait 4 km supplémentaires... Il me dit que ses pieds allaient bien et le reste aussi, malgré la longue marche d'hier !
Petite anecdote : En passant pour sortir de la ville, il se retrouve devant le B&B où nous avions logé il y a quelques années pendant notre passage en vacances dans le région.
Sergio n'hésite pas à entrer, se présenter et demander la possibilité d'accéder au wi-fi!

Une dizaine de km avant ARLES

Sympa: on lui a donné le numéro d'une chambre devenue disponible ce matin et pas encore réoccupée, avec le code secret d'accession. C'est donc comme cela qu'il a pu m'envoyer les photos d'hier et avoir le loisir de lire les 2 articles du blog de ce 1er mai.


Il me rappelle que sa journée d'aujourd'hui est dédiée à son frère ALAIN NEUPREZ  
décédé à 61 ans il y a juste 9 ans, le 2 mai 2007 et cause du départ de ses pèlerinages...

17 h 45 : Des News de SERGIO: il est à l'Auberge de Jeunesse à ARLES

A un rond-point 3 km avant Arles 

Il a bien marché, notre Sergio, il était au niveau de la plaque d'ARLES à 16 h15 et à l'office de Tourisme 3/4 h après, à 17 h. 







Apres les renseignements pris, il se rend à l'église, peut-être Ste Trophime (confirmation ou non demain), où il ne reçoit pas l'accueil qu'il attendait .

ARLES étant comme VEZELAY et LE PUY en VELAY, un des départs du pèlerinage de Compostelle.

Le vieux pont de bois
 par lequel je suis rentré

Une "grenouille de bénitier" revêche n'accepte pas de l'aider, car trop de personnes, pèlerins vrais ou faux, demandent l'hospitalité et elle le remballe à l'office de tourisme, d'où il vient! Il n'accepte pas et montre sa crédentiale, il reçoit quand même une feuille avec des numéros de téléphone: le premier ne répond pas, le deuxième pas de place... Après petite discussion, elle lui renseigne en dernier recours l'Auberge de Jeunesse ! Elle est située à 1 km du centre-ville! Ouf !
C'est là qu'il s'est rendu et m'a téléphoné en arrivant. Il sera hébergé pour 2 nuits et petits-déjeuners compris pour 41 euros! Content, notre Sergio.
En effet comme il a fait 34 km et 43 480 pas aujourd'hui, demain il reste à ARLES la journée, en visite. C'était dans les prévisions, mais peut-être sur 1/2 journée !
Demain il cherchera aussi une librairie en vue d'acheter un petit livre avec les diverses étapes et logements.
Serge me dit qu'il a marché avec un vent latéral, plus gênant. La plupart du temps sur des petites routes, qu'il a croisé des milliers de voitures et, plus ennuyeux des centaines de camions, qui avec le déplacement d'air le faisait presque s'envoler s'il avait été plus léger.

21 h 10
Comme moi, il venait de finir de souper, mais lui, d'un menu pèlerin à 10 € pour un plat et un dessert dans un nouveau resto: le Marlate, près de l'office de tourisme .
Comme Serge n'est pas complètement ascète, il s'était offert un petit pichet de vin, ça fait un peu partie du rituel du soir, jamais en journée où il ne boit pas du tout d'alcool!

Pour ma "Miou"
-> sa fille Emilie

 Il me disait qu'il avait un peu mal aux articulations des genoux. C'est souvent le cas après des longues distances, mais Monsieur Volta ( entendez pommade Voltaren ) va faire des miracles.
Nous nous entendions et nous voyions via Skype, de ce fait j'entendais des chants : c'est une colonie de vacances qui loge là aussi. Heureusement ils dorment dans une autre aile et puis Sergio a ses bouchons pour la nuit, bien que ce soir il dorme tout seul dans le dortoir !
 La nuit passée, comme il avait été tôt au lit, il avait dormi 9 h 49 précisément, son bracelet podomètre et Co  le lui avait indiqué.
Il avait dormi comme un bébé et bienheureux.

Serge vient de m'envoyer un mail qu'il a reçu de Dominique, le marcheur lillois de 75 ans, avec qui il a fait une grande partie du Stevenson, vu qu'il m'est adressé également et qu'il est plaisant, je le retranscris :

"...J’ai eu le plaisir de faire un bon bout du chemin de Stevenson avec Serge, il a été pour moi un très bon compagnon de route. Ce voyage, un peu initiatique, m’a confirmé ce que l’on peut en attendre : 

   Des paysages, j’en ai vu de très beaux ce fut le cas cette fois-ci ; 

   Des rencontres d’un jour, inattendues que l’on retrouve ou non… vous savez cela aussi bien que moi, un jeune américain (Soren ?), 2 randonneuses qui devaient reprendre le travail mercredi dernier, un groupe de 6 personnes mais surtout Manu jusque vendredi puisqu’il souhaitait voir un site de dolmens et de menhirs un peu à l’écart du GR 70 et c’est à la 3^èmeétape que j’ai rencontré Serge.

On a pu marcher ensemble sur la distance, chacun allant à son pas, se retrouvaient le soir, pour les dernières étapes nous avons pris l’option d’aller dans le même gîte et d’aller manger ensemble. Dans les dernières étapes nous marchions plus ensemble, là Serge a été un vrai soutien pour moi.

Je préférais, comme lui, les gîtes qui sont plus dans la tradition du « Pèlerin » comme il aime à le dire que les chambres d’hôtes. Il n’y a que vendredi soir dans un « Accueil Paysan » que nos hôtes nous ont invités à partager avec eux le repas et discuter sur le mode de vie paysanne de cette région de moyenne montagne. C’est peut-être là que le randonneur trouve l’une des raisons d’être sur un chemin.

Dominique et sa femme Monique 

Je n’ai pas fini de tourner et de retourner toutes ces impressions dans la tête, tous les conflits entre la beauté des paysages, des maisons et des villages traversés avec, surtout pour moi, les difficultés rencontrées de tous ordres comme la pluie, les dénivelées… elles sont si multiples.

Maintenant, je vais pouvoir suivre plus facilement Serge durant sa progression vers le Somport.

Bien cordialement."         Dominique

Terminé  à 23 h 15