STEVENSON : Etape 11 et fin à ALES

Samedi 30 avril: JOUR 11:

16h 30 Alors que je venais de ramener Sacha à ses parents ( mon fils Nicolas et sa femme Irina) et que je déposais mon matériel ambulant chez ma maman, mon smartphone sonne !
Comme je me doutais un peu que c'était mon Chéri, j'attrape Bic et bout de papier et je suis à l'écoute des aventures de mon Sergio un peu dépité .

"Une journée de fou, encore bien que Dominique ne m'a pas suivi !

Bel ensemble au lieu-dit Les AIGLADINES

Serge était à l'office de tourisme d' ALES et était en demande de logement, certainement dans un hôtel car il n'y a plus de refuge vu que le chemin de Stevenson est terminé. Pendant que l'employé s'active pour lui, il en profite pour me joindre via internet.

Voici son histoire du jour :
Ce matin parti tôt, ayant fait quelques courses et pris du pain pour la journée, je démarre à 9h-10 et je suis à st Jean, l'étape prévue d'hier, 50 minutes plus tard.

J'avais 6 km pour rejoindre les AIGLADINES, 5 km de macadam et puis le dernier kilomètre qui  fut catastrophique, avec une pente fort escarpée, dangereuse et glissante. J' y ai glissé et je suis tombé, me faisant mal au coude. Cela a provoqué un crin et un écoulement de sang ; pas trop grave, mais quand même. J'ai continué ainsi jusqu'au village suivant, et là, j'ai demandé un peu d'eau à une femme qui était en train de fumer une cigarette sur le seuil de sa porte. A mon grand étonnement : j'ai essuyé un refus ! Etais -je si effrayant? Elle m'a dit d'aller me laver à la fontaine, fontaine que je n'ai jamais trouvée.
Je reprends mon chemin, encore un pierrier et  je passe le col du Glas à 539 m.

4 des "faux-militaires"

Et là, au-dessus du col, un champ de tir ! Etonné et en même temps inquiet. Me serais-je trompé de chemin, si je suis sur un terrain de manoeuvres de l'armée, ce qui n'est pas normal sur un G.R.! 
Mais je pense, après un certain temps, à m'informer.
Non pas de tout, me répondent ces hommes en treillis de camouflage, nous participons à un jeu de rôle, nous sommes des civils .
Ah, c'est peut-être mieux, bien qu'ils aient un air peu engageant et qu'ils tirent avec des balles en plastique. N'empêche qu'ils se sont acquittés de la tâche de soigner le blessé, avec leurs moyens du bord.
A ce moment il n'avait pourtant pas encore plu, pluie qui n'a pas tardé à tomber entre 11 h et 14 h!

Les Cévennes avant la pluie

Les descentes vertigineuses ont continué, avec constamment des pierres et des à-pic sur les bas-côtés. Mes sticks ne sont pas qu'une aide, ils me sont indispensables.
Je ne peux m'imaginer des personnes plus âgées ou peu alertes  car cela se rapprochait fort du G.R. 20 en Corse. Je n'avais pas bon. 
Je comprends mieux ces 3 marcheurs anglais, croisés le matin, qui disaient que pour eux le Stevenson s'arrêtait à St Jean du Gard ! 
 Ils rejoignaient ALES en bus, comme Dominique, d'ailleurs. Je suis soulagé qu'il ait pris la bonne décision de ne pas continuer jusqu'ALES à pied !
Ce fut une très mauvaise journée, où j'ai marché plus de 31 km dans des conditions difficiles, ce qui n'arrange rien!

"Un muguet pour mon Amour "

mon avant-bras droit

21h 
Connexion Wi-Fi pour Serge qui fatigué, était déjà dans son lit.
J'ai su qu'il était logé à l'hôtel Durand pour 43,50€ la nuit, qu'il avait bien mangé au restaurant à 10 minutes de l'hôtel, un menu pour marcheur à 15 euros .
Il est repu, fourbu et son bras va mieux .

Il m'a envoyé des muguets, traditionnels porte-bonheur pour le 1er mai .
Mais galant, Serge s'est rattrapé :
ils les adresse à toutes les Dames qui lisent le blog !

MERCI SERGIO!


                                                         Terminé  à minuit!
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